Angers / Nîmes

Citation :

Nîmes doit soigner sa vitrine

Jean-Louis Gazeau s'est adressé aux Crocos, hier matin dans les vestiaires des Costières, juste avant l'entraînement. « C'est mon devoir de président d'aider à repartir sur de meilleures bases », déclarait-il quelques minutes plus tard.

Qu'a dit le patron nîmois aux joueurs ? Il leur a d'abord « réexpliqué pourquoi Ayité et Moukandjo étaient partis ». Il leur a ensuite rappelé qu' « on sait ce que c'est que de se battre pour le maintien, Nîmes a connu des situations plus délicates et s'en est toujours sorti ». Il leur a surtout demandé « de rester unis pour ne pas remettre en cause le retour en L2 d'un club aux finances saines et en plein développement ». M. Gazeau avait d'ailleurs dans la main un courrier reçu le matin-même et qu'il leur a lu, courrier de l'actuel directeur technique national de la FFF, François Blaquart, annonçant « l'officialisation de l'agrément » du centre de formation croco en catégorie 2 à partir de la saison 2010-2012 (1).

Sur le terrain, place au 3-4-2-1

« Je suis surpris par le pessimisme ambiant, conclut ainsi Jean-Louis Gazeau. Je suis le président d'un club, pas d'une équipe. Cette équipe fanion, c'est la vitrine, c'est vrai, mais il ne faut pas oublier ce qui est fait à côté pour qu'elle fonctionne. » Et d'asséner : « A Nîmes Olympique, 95 % des feux sont au vert. »

Les 5 % qui ne le sont pas concernent cette fameuse « vitrine », qui se fend depuis trois rencontres. Pour éviter qu'elle ne se brise définitivement, le verrier Noël Tosi a décidé « de changer (son) fusil d'épaule ». Une expression employée samedi, quelques minutes après le revers devant Dijon (0-2). « On ne peut pas jouer de la même façon qu'il y a un mois et demi, constatait alors le coach croco. On ne peut pas faire autant de jeu, il a fallu que je paye deux matchs pour m'en apercevoir. On sait réagir, et on va réagir. (...) Les choses vont être tout à fait différentes. On n'aura pas dix occasions dans un match parce que ce n'est pas la peine. Et si on n'en a qu'une et qu'on la met au fond, ce sera très bien. On va serrer les fesses, jouer à dix derrière plus la mallette à pharmacie...»

Un discours qui s'est matérialisé, hier matin sur l'annexe des Costières, par l'apparition, lors de la mise en place tactique, d'un nouveau système de jeu, préalablement expliqué par Noël Tosi à l'aide de coupelles jaunes. Terminé le 4-2-3-1, place au 3-4-2-1 avec les hommes suivants : Butelle - Poulain, Stosic, Zarabi - Mostefa, Keita, Amewou, Davidas - Dieng, Haguy - Gigliotti.

Un onze de départ que réintègrent Keita, pour amener de l'impact physique, Amewou et Dieng et qui exclut Niflore, malade mardi, et Benezet, remis de sa petite entorse à la cheville droite. Une composition qui reste à confirmer puisqu'Haguy n'a pas été au bout de la séance, hier, ayant ressenti une pointe derrière la cuisse droite. Il est donc incertain.

Zarabi, lui, a tenu et devrait tenir sa place demain soir malgré une luxation de l'épaule gauche qu'il s'est faite samedi. « Le ligament n'est pas touché, je vais pouvoir jouer en serrant les dents parce qu'il y a des moments où il le faut. »

Quant à Sidibé, déjà absent contre Dijon, il est à nouveau forfait, touché au genou droit. « J'ai passé une IRM, il n'y a rien de grave. J'ai reçu un coup à Grenoble, ça a juste tapé sur le ligament interne. Je vais rester aux soins toute la semaine. »

THIERRY ALBENQUE

Citation :

Angers entretient encore « les plus beaux espoirs »

Angers 12e, c'est une déception. « On espérait être dans la première moitié de tableau », reconnaît Jean-Louis Garcia, qui dit aussi : « Franchement, la qualité de notre phase aller aurait dû nous permettre d'avoir facilement 4 à 5 points de plus. Je pense notamment à Nîmes (revers 2-0) où on se demande encore pourquoi notre but égalisateur a été refusé. »

Le coach du SCO garde malgré tout intactes ses ambitions. « On a le même nombre de points et le même retard sur le 3e que l'an passé après 23 journées, et on avait joué le podium jusqu'au dernier match. On est en quart de finale de la coupe de France après avoir sorti Valenciennes et Bordeaux, on est la première équipe à avoir battu Sedan chez lui (1-0, samedi), on est sur une belle dynamique, on a toutes les raisons d'entretenir les plus beaux espoirs. »

Sur la réception de Nîmes, Garcia relève : « L'aspect psychologique d'avant-match nous est plutôt favorable. Au coup d'envoi, je ne crois pas qu'on aura en face de nous des Nîmois en pleine confiance. À nous de faire en sorte de les enfoncer un petit peu plus. (...) Ils ont fait une série impressionnante, avec beaucoup de réussite. Ça a quand même été la récompense d'une certaine audace, de prise de risques. Maintenant, pour le coach, perdre deux éléments aussi importants que Moukandjo et Ayité, ce n'est pas évident à gérer. C'est assez logique qu'il soit à la recherche d'un nouvel équilibre, notamment sur le plan offensif. »

T. A.

N'oubliez pas les pronos

https://forum-redwarriors05.niceboard.com/t1637-24eme-journee#73092

1Ludovic BUTELLE
5Miodrag STOSIC
18Benoit POULAIN (c)
21Yassine HADDOU
29Abderraouf ZARABI
7Komlan AMEWOU
20Mehdi MOSTEFA
26Alphousseyni KEITA
10Cheikh Abass DIENG
13David GIGLIOTTI
25Yannick BOLI

Remplacant:
16Haidar AL-SHAÏBANI
4Yohan BOCOGNANO
27Olivier DAVIDAS
31Mohamed M'CHANGAMA
32Nicolas BENEZET

mi-temps 0 à 0 RAS

Une nouvelle défaite 2 à 0

Citation :

À CHAUD Nîmes, la descente aux enfers

ANGERS 2 NÎMES 0 Stade Jean-Bouin. Mi-temps : 0-0.

Temps froid et humide. Pelouse correcte.

Spectateurs : 4 930.

Arbitre : M. Delerue.

Buts : De Feitas (76e), Doré (88e).

Avertissements à Angers : Keserü (11e), Couturier (56e), Renouard (72e).

Avertissement à Nîmes : Gigliotti (63e).

ANGERS : Malicki (cap.) - Deroff (Manceau, 68e), Hénin, Couturier, Djellabi - De Freitas, Auriac - Keserü (Gomez, 79e), Charbonnier (Renouard, 68e), Saivet - Doré.

NÎMES : Butelle - Poulain (cap.), Stosic, Zarabi - Mostefa, Keita, Amewou (Benezet, 77e), Haddou - Dieng, Gigliotti, Boli (M'Changama, 63e).

On y fonce tout droit ! », soupire-t-il. Hier matin, sur le chemin du retour, le jeune supporter nîmois baisse les yeux lorsque son TGV s'arrête en gare du Mans. Au loin, derrière le panneau SNCF, trois lettres : MMA, en référence au principal sponsor des Manceaux. « Eux sont leaders, ils vont monter ; quant à nous... » Oui, la veille, quelques dizaines de kilomètres plus loin, les Crocos se sont fait avaler au stade Jean-Bouin d'Angers. 2-0 à l'arrivée, pour un quatrième revers d'affilée en L2 et 420 minutes de disette offensive depuis le but du néo-Monégasque Moukandjo à Châteauroux (1-1). Séries cauchemardesques en cours. Au classement, les Gardois s'écroulent journée après journée. Et ne semblent pas aujourd'hui armés, sur le terrain, pour lutter dans ce championnat du maintien avec Grenoble, Vannes, Metz, Laval, Châteauroux ou encore Clermont. C'est le plus alarmant.

Deux occasions de Dieng A Angers, comme si cela ne suffisait pas, Noël Tosi a dû se priver de Davidas, Benezet et Niflore, victimes d'une épidémie de grippe, de Sidibé et Haguy, blessés, et a joué contre-nature avec un bloc équipe très bas (5-4-1 en phase défensive avec Mostefa et Haddou sur les côtés). Une science qui n'est pas la sienne, certainement plus celle de son prédécesseur, mais qui, a ses yeux, s'imposait : « Ça a failli marcher car on a eu les deux occasions en contre pour faire le hold-up ». Elles sont l'œuvre de Dieng qui aurait pu ouvrir le score si la transversale de Malicki ne s'était pas trouvée sur son chemin (49e) ou si ce même Malicki n'était pas ressorti gagnant de son face-à-face (59e). « Je félicite quand même mes joueurs, ils ont essayé, été volontaires, enthousiastes. Mais le meilleur a gagné », poursuit le coach nîmois. Le meilleur, c'était bien Angers vendredi. Avec De Freitas (76e) fusillant Butelle pour le 1-0 et Doré sur un exploit personnel (88e) pour le but du break. Le pire, c'est que le portier gardois a été bon en sauvant notamment une balle de 3-0 (90e+1) devant Renouard. « Maintenant, il faut trouver la bonne formule, on va avoir bientôt une équipe compétitive ». Oui, et très vite car il y a urgence. Nîmes n'a plus le temps d'attendre et doit stopper au plus vite l'hémorragie.

D’Angers, DAVID PAGÈS

Il serait temps qu'elle le soit compétitive......