Nîmes / Clermont

Demain le reste


Arrivez tôt

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FOOTBALL Ligue 2 l 2 5e journée l Face à Clermont, ce soir (20 h)

Nîmes doit se regonfler

Dans le football, les équilibres sont toujours très fragiles. Nîmes est bien placé pour en parler, étant passé d'un extrême à l'autre : à une série de six matches sans défaite (4 victoires, 2 nuls) vient de succéder une série - toujours en cours - de quatre revers...

Le groupe qui, au début de l'année, après un nul ramené de Châteauroux (1-1), s'était peut-être fixé en interne la montée comme objectif, qualifié de « logique mais démesuré » par le manager général Philippe Goursat, lutte aujourd'hui pour ne pas descendre puisque le premier relégable n'est qu'à deux points derrière.

Entre les deux, il y a notamment eu une fin de mercato pas spécialement bien gérée, avec les départs de Moukandjo et Ayité, le club ayant privilégié l'option financière (1,270 M entré dans les caisses) plutôt que d'aller au bras de fer, notamment avec le second, accréditant auprès des joueurs un manque d'ambition.

Pour la venue de Clermont, avant deux déplacements compliqués à Sedan et au Mans, la mobilisation générale a donc été décrétée. Le discours de Noël Tosi est on ne peut plus clair : « Il n'y a pas d'alternative, c'est trois points et puis c'est tout. Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. »

Le mental a été travaillé

Dans la semaine, le technicien nîmois a eu des entretiens individuels avec certains de ses joueurs. « Il est important de ne rien faire contre les joueurs, tout en gardant sa personnalité et son savoir-faire. Ils m'ont donné des éléments, m'ont dit qu'ils étaient déterminés à réagir, qu'il fallait trouver une formule pour marquer des buts. Est-ce en mettant beaucoup d'attaquants ? Peut-être. Est-ce en changeant des choses ? Certainement. J'étais sur un système qui avait des spécificités. On peut le reprendre avec des joueurs différents et en essayant de trouver les bonnes complémentarités. »

Dans le onze de départ, ce soir, Poulain et Stosic feront ainsi la paire en défense centrale, Zarabi faisant les frais de l'opération. Dans l'entrejeu, Mostefa et Keita seront à nouveau associés, la doublette ayant fait ses preuves sous l'ère Cavalli, lors des six mois de l'opération maintien, la saison du retour en L2. Et deux des recrues du mercato fêteront leur première titularisation aux Costières : Dieng, qui « s'affirme de match en match » dans le couloir droit et Diarrassouba, en pointe. Niflore, lui, sera sur le banc, l'entraîneur croco n'ayant pas « voulu le jeter en pâture aux Costières » qui l'avait sifflé contre Dijon.

Et parce qu'il s'est interrogé, «est-ce qu'on ne joue pas trop ? Est-ce qu'il faut aller chercher l'adversaire au risque de se faire contrer ? », Noël Tosi, dans son 4-2-3-1, devrait enlever un pion offensif pour mettre un troisième milieu plus polyvalent, en l'occurrence Amewou : « Sans révolutionner le football, on va tenter quelque chose de plus frais, de plus innovant, de plus pétillant. »

Cette semaine aussi, le coach gardois a travaillé le mental : « Là où d'habitude on arrivait à faire la différence et à marquer, on n'y arrive plus. Là où on avait l'état d'esprit qui nous faisait gagner des matches dans les dernières minutes, on ne l'a plus. Ce n'est pas seulement un problème de joueurs, c'est un problème de mental. Je me suis donc attaché à leur prouver par a plus b qu'ils devaient avoir confiance en eux et croire en leurs qualités, qui sont grandes. Ils ont été performants pendant deux mois et demi, je ne vois pas pourquoi ils ne le redeviendraient pas. Je suis confiant, on va tout donner, rien lâcher, se battre comme des lions, comme des crocos. Il faut sortir les dents, et ça, on sait le faire. »

THIERRY ALBENQUE

Ligue 2 (25e journée) NÎMES CLERMONT

Ce soir, à 20 heures, stade des Costières

NÎMES : Butelle (1) - Haddou (21), Poulain (18, cap.), Stosic (5), Davidas (27) - Mostefa (20), Keita (26) - Dieng (10), Gigliotti (13), Amewou (7) - Diarrassouba (15). Remplaçants : Al-Shaïbani (g., 16), Benezet (32), Niflore (, Boli (27), Zarabi (29). Absents : Bocognano et M'Changama (choix), Sidibé et Haguy (reprise).

CLERMONT : Fabre (1, cap.) - Esor (23), Perrinelle (5), Salze (20), Abdoulaye (19) - Sylla (22), Ekobo (6) - Lubasa (10), Hamdani (25), Alessandrini (11) - Privat (9).

Remplaçants : Farnolle (g., 30), Bockhorni (13), Haquin (12), Chaussidière (18), Bayod (7).

Absents : Moullec (psoas), Sauvadet (péroné), Cellier (reprise), Namli, Pinto-Borges, Robin et Bottone (choix).

Arbitre : M. Bien.

NÎMES : N, D, D, D, D.

CLERMONT : V, V, D, D, N.

Clermont présente le 13e bilan à l'extérieur, avec 2 victoires, 4 nuls et 6 défaites. Si la formation de Michel Der Zakarian n'a pas réussi à se mêler au haut du tableau malgré une attaque de feu (32 buts), elle le doit à une défense perméable (33 buts encaissés).

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À CHAUD Nîmes a touché le fond

NÎMES 1 CLERMONT 2

Stade des Costières.

Mi-temps : 0-1.

Temps doux. Terrain bon.

Spectateurs : 6 647.

Arbitre : M. Bien.

But pour Nîmes : Boli (77e).

Buts pour Clermont : Hamdani (9e), Privat (81e sp).

Avertissements à Nîmes : Haddou (18e), Davidas (45e +1), Gigliotti (58e), Mostefa (73e).

Avertissement à Clermont : Alessandrini (63e).

NÎMES : Butelle - Haddou, Poulain (cap.), Stosic, Davidas - Mostefa, Keita - Dieng (Boli, 76e), Gigliotti, Amewou (Benezet, 46e) - Diarrassouba (Niflore, 46e).

CLERMONT : Fabre (cap.) - Esor, Perrinelle, Salze, Bockhorni - Sylla, Ekobo - Haquin (Lubasa, 70e), Hamdani (Chaussidière, 86e), Alessandrini (Bayod, 86e)- Privat.

Les choses se corsent !
Hier soir, Nîmes s'est un peu plus dégonflé en concédant sa cinquième défaite d'affilée, la troisième de rang aux Costières. La situation n'est plus préoccupante, elle est devenue gravissime. Défense d'en rire ! Les premières actions concédées par les Nîmois auraient pu prêter à sourire dans d'autres circonstances. Après vingt minutes de jeu, Clermont avait eu trois occasions énormes. Preuve de la fébrilité qui habitait les Crocos, pas tous dans le même ton que Mostefa, tranchant dans ses interventions mais pas dans la construction comme tous ses partenaires, démunis et impuissants.

Dans le jeu, aucun motif d'espoir

Trois occasions, un but, sur la première, limpide. Un dégagement de Fabre, une déviation de Privat et Hamdani se retrouvait devant Butelle, qu'il ajustait aisément (0-1, 9e). Facile, trop facile. Absente, l'arrière-garde gardoise l'était aussi sur ce corner d'Alessandrini : au second poteau, Esor était complètement seul, mais sa reprise pas assez appuyée pour surprendre Butelle (11e). Il y avait encore ce contre foudroyant, dans la foulée d'un coup franc de Gigliotti repoussé, que Haquin torpillait alors qu'un 3 contre 1 se profilait (19e).

Trois occasions, puis quatre, puis cinq... Car ce même Haquin, en position idéale, oubliait de tirer (32e) avant que son tir excentré, en deuxième rideau, ne frôle le poteau opposé (36e).

À la mi-temps, Nîmes pouvait s'estimer heureux. La casse était limitée. Mais, face à des Auvergnats agiles et rapides dans l'exécution de leurs mouvements, quels arguments les Crocos avaient-ils fait valoir pour laisser espérer un sursaut ? Noël Tosi, qui voulait « une réaction de bête blessée », n'avait pas vu grand-chose. La bête se mourrait, plutôt. En 45 minutes, Nîmes Olympique avait à peine réussi trois passes d'affilée. Et seuls une tentative de lob de Dieng (13e) et un coup franc de Gigliotti au-dessus de la transversale (24e) étaient à signaler.

Les entrées conjuguées de Niflore et du remuant Benezet amenaient un peu de vie dès la reprise. C'est pourtant Privat, sur une erreur de jugement de Poulain, qui avait la balle du 0-2 au bout du pied, balle qu'il vendangeait (48e). Les Nîmois, eux, n'avaient rien à regretter, ils n'avaient aucune occasion, ou presque, excepté ce tir de Dieng renvoyé du genou par Fabre, après un déboulé de Benezet (69e).

Dans le jeu, beaucoup trop de ballons n'arrivaient pas. Et sur les phases arrêtées, nombreuses, aucune des combinaisons tentées ne portait ses fruits. Les Crocos affichaient de la bonne volonté, c'était indéniable, mais largement insuffisant. Pour le reste, que d'approximations, que de maladresses... Un énième coup franc, tiré ce coup-ci par Haddou, était repris victorieusement de la tête par Boli, sur son premier ballon (1-1, 77e). Égalisation immédiatement effacée par la faute de Poulain sur Alessandrini, permettant à Privat de marquer son 14e but de la saison, le 4e sur penalty (1-2, 79e).

Ce matin, Nîmes n'a plus qu'un point d'avance sur le premier relégable. Vous avez dit urgence ?

THIERRY ALBENQUE

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Une bien dangereuse série...

Les Costières n'ont même pas rugi, vendredi, au coup de sifflet final enregistrant la défaite contre Clermont (1-2). Une sourde résignation pire que le grondement de la colère. Pourtant, battu pour la cinquième fois de suite, la troisième devant son public, Nîmes irrite, et inquiète.

1 Le mercato servi comme excuse jusqu'à quand ?

À égalité de points (13) avec le premier relégable début novembre lors du limogeage de Jean-Michel Cavalli après 14 journées, Nîmes avait fini l'année en doublant ce capital sur cinq matches. Alors invincible (4 victoires, 1 nul) avec Noël Tosi, le 'Nîmes à la joie' de décembre a calé au retour de la trêve en devenant un Olympique moins épique ; voire pathétique, comme vendredi face à des Clermontois qui auraient pu mener 0-3 à la pause. En six matches depuis janvier, les Crocodiles n'ont glané qu'un point sur dix-huit possibles ! Et marqué que deux buts (Moukandjo et Boli) avec près de cinq cents minutes sans affoler les filets adverses.

Joint hier après-midi, Noël Tosi ne conteste, évidemment, pas ces chiffres mais réclame que « l'on remette les choses dans leur contexte : quand j'ai des joueurs - et j'avais rarement eu à ma disposition une équipe aussi forte que celle d'avant le mercato -, je suis un bon entraîneur. Si j'en ai moins, ce n'est plus la même chose... »

Orphelin de Moukandjo (Monaco), buteur décisif jusqu'en janvier, et Ayité (Brest) - qui avait encore un an et demi de contrat... -, Nîmes doit assumer et ne plus se cacher derrière le mercato pour excuser le mauvais rendement qui l'a suivi. « Si je continue à m'apitoyer sur ça, autant me tirer une balle dans le pied ! », clame Noël Tosi qui, pourtant, l'a subi de plein fouet. À ce jour, les arrivées de Niflore, pris en grippe par les Costières, Dieng et Diarrasouba n'ont pas compensé les départs.

2 Toujours à la recherche de la formule magique

Entraînement à huis clos (il y avait longtemps...), mise au vert, tout a été tenté avant la venue de Clermont. Sur le terrain aussi. « Je cherche la formule. Pas bonne en première période, plus satisfaisante en deuxième », assure le coach nîmois qui a sorti Amewou et Diarrasouba à la pause pour lancer Niflore et Benezet. Puis Boli, auteur de l'égalisation. « Je fais des essais mais en matches officiels », regrette Noël Tosi. Qui souligne aussi : « Je dois faire avec des joueurs qui n'ont pas ou très peu l'expérience de la D2. »

3 Noël Tosi croit à « l'exploit du maintien »

« Nous ne sommes pas dans la position de Grenoble (lanterne rouge). Il nous faut retourner le truc (la série de défaites, NDLR) et viser l'exploit du maintien. Je l'ai dit aux joueurs ce matin (hier), mais au lendemain d'une telle défaite, ils avaient la tête à l'envers (...) On se sauvera, j'y crois ! » Loué pour son enthousiasme quand l'équipe tournait à plein régime, Noël Tosi veut s'appuyer dessus pour s'en sortir...

LAURENT GUTTING

Il faut chercher dans les médias indépendants pour trouver une trace de notre banderolle.


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