Ligue 1Nîmes peut-il croire à la L1 ?Troisième, le club gardois a remporté ses 4 derniers matchesNîmes peut-il (doit-il) croire à la Ligue 1 ? La question mérite d’être posée alors que les Crocos ont remporté quatre de leurs cinq derniers matches et se retrouvent aujourd’hui seuls sur la troisième marche du podium. Le sujet, en tout cas, n’est pas éludé.« Si on nous laisse la place, pas de problème, on la prendra, a assuré Jean-Michel Cavalli, mercredi. Et on saura faire. Comme on a su faire l’an passé à la trêve. Comme on a su faire à l’intersaison et lors de ce dernier mercato. Je suis aujourd’hui convaincu que s’il arrivait quelque chose, on a une bonne semelle, une bonne fondation. »
Pas de méprise dans les propos de l’entraîneur nîmois : il n’annonce pas que Nîmes joue la montée ! « Moi, j’essaie d’être vigilant et de protéger les joueurs à qui il faut laisser cette part d’insouciance, ne pas les bloquer ni les brider. On ne joue pas pour refuser quoi que ce soit mais il ne faut pas s’égarer en chemin, nuance-t-il. Cette troisième place, on ne va pas la laisser aux autres, on va tout faire pour la garder mais si on joue "pour" cette troisième place, là, on se trompe d’objectif. Il y a des étapes à franchir. Il ne faudrait pas qu’une éventuelle 10e place en fin de saison soit considérée comme un échec. »
Et de rappeler les objectifs initiaux : « J’avais annoncé un classement entre la 10e et la 15e place. Le président, lui, avait dit entre la 8e et la 12e. Si on peut faire plaisir au président, tant mieux ! » D’où la volonté d’« avoir le plus rapidement possible les 44 points » régulièrement évoqués.
Pour le technicien corse qui insiste beaucoup : « Il faut savoir se remettre en cause, bosser pour progresser », les « choses à rectifier » ne manquent pas. « On a été mené à plusieurs reprises, on n’a pas réussi à tuer certains matches. On n’a pas encore véritablement dominé notre sujet à la maison. On l’a fait une seule fois contre Sedan, voire aussi Guingamp. Sinon, on a toujours gagné par le strict minimum. A l’extérieur, ça a été un petit mieux sur certains matches ; d’autres nous ont laissé des regrets, ce qui veut dire qu’on peut s’améliorer. (…) Des joueurs ne sont pas à 100 % de leurs possibilités. Ils sont jeunes, manquent de maturité pour certains. Quand on arrivera à progresser dans certains domaines, l’ambition viendra toute seule. »
Il n’empêche, aujourd’hui, l’effectif nîmois, complété par quatre nouveaux venus lors du mercato hivernal, paraît armé pour durer. Zarabi de retour, Nîmes, qui a aussi du corps, un caractère et un tempérament, Nîmes, qui est compliqué à jouer, a désormais ce que l’on appelle une profondeur de banc, toutes les lignes de jeu étant concernées. Et au coup par coup, les joueurs qui n’apparaissent guère plus parmi les seize sont aptes à s’intégrer, les Poirier, El Hajaoui, Delort ou autre Maisonneuve l’ont prouvé en cours de saison.
Maintenant, reste à négocier un mois de février relevé. Metz, dès ce soir, Le Havre, Laval et Nantes sont au menu des Gardois. Jean-Michel Cavalli : « Ce sont nos adversaires qui ont tout à perdre, pas nous. » Au sortir de ce quadryptique, si les Crocos sont toujours sur le podium, forcément, il faudra alors prendre leur cas très au sérieux… Jean-Michel Cavalli ne s’en fait pas trop : « Dans la difficulté comme dans l’euphorie, les garçons restent eux-mêmes, ce qui me donne espoir. Parce que tant que ce sera le cas, on progressera ».
Thierry ALBENQUEPour le président Gazeau, « la L1, financièrement, ne me fait pas du tout peur. Nîmes aura toujours de petits budgets (le 16e en L2 mais le 3e au niveau du résultat net, NDLR) et la différence se fera sur les aides et le sponsoring. Comme on le fait déjà, l’important serait d’adapter les dépenses aux recettes ».